Après avoir quitté la Malaisie péninsulaire, nous voici arrivés à Bornéo, dans l’état du Sarawak.
Globalement nous aimons beaucoup cette île. Il y a moins de monde que sur la partie péninsulaire de la Malaisie, c’est plus aéré et les villes sont plus agréables, moins oppressantes.
Nous avons atterri à Kuching, plus grande ville de l’état du Sarawak, en début d’après-midi donc nous avons pu profiter du front de mer où de très nombreuses petites cuisines ambulantes proposent des snacks pour 5-6 ringgits soit environ 1€. C’est donc plutôt économique comme repas et l’auberge était aussi très bien pour le prix et les filles de l’accueil adorables.
Le lendemain, nous avons déambulé toute la journée au bord du fleuve à prendre les bateaux taxis, profiter des peintures murales et grignoter des plats et des boissons bizarres mais plutôt bonnes (coup de cœur pour le Special O The : c’est un thé froid avec un peu de caramel et de lait concentré). L’une des spécialités de la ville est le Kek Lapis, un gâteau moelleux très nourrissant et très coloré que nous avons sincèrement apprécié.
Le soir, il y avait le Mooncake festival qui est une fête d’origine chinoise où l’on consomme des petits gâteaux un peu pâteux avec pleins de saveurs différentes. Nous avons appris après coup qu’ils étaient en partie composés de jaune d’œuf de cannes. Lors de cet évènement, les temples en profitent pour sortir les lampions et les dragons, c’est très coloré et vraiment sympa à voir. De plus, les habitants profitent de ce festival pour donner des petites représentations de chants (avec bien sur les karaokés qui ont beaucoup de succès) et de danses traditionnelles, ça nous permet de découvrir un autre aspect de la culture malaisienne aux influences chinoises.
Le jour suivant, départ pour le parc naturel de Bako à quelques kilomètres de Kuching, il faut prendre un bus puis un bateau. Au ponton de départ nous voyons directement le panneau « attention aux crocodiles », ça met dans l’ambiance. De toute façon, pas moyen de mettre les pieds dans l’eau, le bateau fuse vers le parc et en chemin nous pouvons profiter de la douche locale, en gros on se prend une averse plutôt intense…vive les pluies tropicales. Le temps d’arriver, nous sommes entièrement trempés. Heureusement que les sacs étaient plus à l’abri vu que toute notre matériel électronique était dedans.
Le parc était vraiment splendide. Pendant deux jours, nous avons marché dans la jungle épaisse et observé les lézards, singes nasiques, singes à longues queue et sangliers plus ou moins sauvages. Les nasiques sont très grands et assez impressionnants avec leur énorme nez…la tirade de Cyrano s’appliquerait parfaitement. Les autres singes…fidèles à ce qu’on entend de partout : voleurs et roublards. Nous nous sommes fait attaquer par un gang et il a fallu montrer qui était le plus fort pour garder nos goûters (une touriste s’est faite dévalisée de ses bananes pendant le même temps). Notre stratégie de partir en randonnée pendant les heures des repas s’est avérée payante quand nous nous sommes retrouvés seuls sur un sentier avec un singe nasique a même pas 5 mètres au bord du chemin, un petit moment de grâce avant qu’il disparaisse dans les fourrés. Le retour à Kuching est plus calme que l’aller et en se promenant en ville, nous avons pu profiter d’un dernier coucher de soleil sur le fleuve.
Nous sommes ensuite partis à Sibu en bateau. Il y avait 4h de trajet qu’on a passé sur le pont extérieur car la température dans la cabine était proche de celle d’un frigo (même avec polaire et veste c’était impossible de rester dedans). Sibu n’est pas une très jolie ville et on sent que les habitants ont moins l’habitude des étrangers vu les réactions quand on marche dans la rue, mais ce n’est pas un souci pour nous car c’est juste une ville étape. Nous prenons un bus le lendemain pour Miri…environ 8h de bus. Ce n’est pas la joie mais il n’y a pas le choix, cela fait partie intégrante d’un tour du monde.
Nous avons visité un peu Miri mais nous n’avons pas trouvé que c’était une belle ville non plus, c’est très industriel et on découvre que le premier puits à pétrole de Malaisie a été creusé ici par l’entreprise anglo-néerlandaise Shell. La colline sur laquelle il a été foré est désormais un monument national. On réalise bien que le pétrole tient une part importante dans l’économie de la Malaisie qui semble être florissante au vu de la quantité de chantiers qui sont commencés un peu partout (routes, immeubles, centres commerciaux, …).
Nous décidons de rejoindre ensuite le parc national de Mulu Gulung pour y passer 2 jours. Comme il n’y a pas de routes, ça sera en avion à hélices. Le vol se passe très bien et nous permet de se rendre encore un peu plus compte des immenses surfaces agricoles utiles dédiées à la culture des palmiers pour la production d’huile, de même que les espaces démesurés déjà déforestés pour implanter cette culture. Le vol était rapide et nous arrivons à proximité du parc et des portes closes de la maison d’hôtes que nous avions réservée… après avoir patienté sans trop d’espoirs nous sommes allés demander aux voisins qui nous ont bien confirmés que les propriétaires n’étaient pas là pour quelques jours. Par chance, ils proposaient aussi des chambres à la location chez eux, nous avons donc pu passer 2 nuits chez la famille de William, homme à tout faire malaisien.
Les 2 jours suivants, nous avons crapahuté dans la jungle, c’était super car le parc est très bien entretenu et l’équipe très gentille. En plus, la prévention concernant la pollution et la protection du patrimoine est faite avec tact et efficacité, on sent que pour une fois ce n’est pas le tourisme de masse qui les motive. Le parc est très réputé pour ses insectes, serpents, caves naturelles mais aussi la grande population de chauves-souris (entre 2,5 et 3,5 million d’individus). Dès le premier soir, nous avons d’ailleurs pu les observer sortir par milliers de la principale cave sur un fond de coucher de soleil avec des couleurs absolument sublimes. C’était vraiment exceptionnel de voir ça car elles ne sortent pas en nombre tous les soirs, comme nous avons pu le constater le lendemain. Ce qui est impressionnant c’est qu’elles sortent en « petits » groupes de quelques milliers, elles attentent en tourbillonnant à l’entrée de la cave et dès qu’elles sont suffisamment nombreuses, elles s’élancent dans les airs pour aller chasser les insectes. C’est là que les choses se compliquent pour elles puisque les aigles et autres rapaces les attendent pour fondre sur le groupe et prélever leur repas du soir dans la cohue. Mais vu leur nombre, elles sont toujours suffisamment nombreuses à rentrer au petit matin pour maintenir leur population.
Le parc est aussi réputé pour les marches de nuit afin d’observer les insectes et autres bestioles bizarre. Nous l’avons fait sans guide et c’est impressionnant d’entendre tous les bruits qui résonnent…la jungle paraît plus vivante de nuit que de jour. Lors de ces marches nocturnes, simplement éclairés par nos frontales, nous avons croisé d’innombrables insectes… bizarres, je ne m’en suis toujours pas remise d’ailleurs et nous nous sommes faits attaqués par des fourmis géantes et très agressives.
Les 2 jours suivants, nous avons crapahuté dans la jungle, c’était super car le parc est très bien entretenu et l’équipe très gentille. En plus, la prévention concernant la pollution et la protection du patrimoine est faite avec tact et efficacité, on sent que pour une fois ce n’est pas le tourisme de masse qui les motive. Le parc est très réputé pour ses insectes, serpents, caves naturelles mais aussi la grande population de chauves-souris (entre 2,5 et 3,5 million d’individus). Dès le premier soir, nous avons d’ailleurs pu les observer sortir par milliers de la principale cave sur un fond de coucher de soleil avec des couleurs absolument sublimes. C’était vraiment exceptionnel de voir ça car elles ne sortent pas en nombre tous les soirs, comme nous avons pu le constater le lendemain. Ce qui est impressionnant c’est qu’elles sortent en « petits » groupes de quelques milliers, elles attentent en tourbillonnant à l’entrée de la cave et dès qu’elles sont suffisamment nombreuses, elles s’élancent dans les airs pour aller chasser les insectes. C’est là que les choses se compliquent pour elles puisque les aigles et autres rapaces les attendent pour fondre sur le groupe et prélever leur repas du soir dans la cohue. Mais vu leur nombre, elles sont toujours suffisamment nombreuses à rentrer au petit matin pour maintenir leur population.
Le parc est aussi réputé pour les marches de nuit afin d’observer les insectes et autres bestioles bizarre. Nous l’avons fait sans guide et c’est impressionnant d’entendre tous les bruits qui résonnent…la jungle paraît plus vivante de nuit que de jour. Lors de ces marches nocturnes, simplement éclairés par nos frontales, nous avons croisé d’innombrables insectes… bizarres, je ne m’en suis toujours pas remise d’ailleurs et nous nous sommes faits attaqués par des fourmis géantes et très agressives.
Le lendemain, nous sommes allés nous promener tôt le matin pour profiter au maximum, c’est sur la route que nous avons croisé un énorme scorpion noir (plus gros que ma main). Nous étions tellement surpris et excités comme des gamins que nous n’avons pas réalisé que mon sac était resté ouvert…avec la pochette de l’appareil photo à l’intérieur. Nous avons continué la ballade tranquillement et c’est 6km plus loin, lorsque enfin nous décidons de nous reposer un peu et de profiter de la vue sur les cascade que je m’en suis rendue compte…et évidemment la pochette de l’appareil photo n’était plus là. Ni une ni deux, nous repartons dans l’autre sens au pas de course, nous avons refait tous le chemin sans la trouver et les marcheurs que nous croisons non plus.
Nous sommes donc retournés à l’accueil du parc pour les informer de notre problème et nous décidons quand même de repartir aux chutes d’eau pour vérifier une dernière fois et là surprise, la pochette était bien là, à peu près à un mètre de là où nous nous étions assis avant de repartir en courant comme des têtes brulées. Bilan de la matinée : un scorpion, une belle frayeur et 16km de marche au pas de course au lieu de 8…Malaisie, pays pour sportifs. L’après-midi, c’était plus calme car nous avions un guide (obligatoire) pour visiter les immenses caves naturelles classées à l’UNESCO. C’est très impressionnant et très beau à voir et les explications du guide font plaisir à entendre car tout est orienté pour la préservation du patrimoine afin de le transmettre en parfait état aux générations suivantes. Dans la première cave, nous avons pu observer de beaux stalactites et stalagmites ainsi que des formations calcaires rappelant plus des vagues/rideaux ou d’autres des méduses. Dans la deuxième cave, on peut voir de très loin les colonies de chauves-souris, elles sont au plafond à 300m de hauteur !! Dans cette cave, tout est démesuré. On pourrait y rentrer plusieurs cathédrales qu’il y aurait encore de l’espace, même les montagnes de guano (excréments de chauve-souris riches en nutriments qui attire les insectes) sont impressionnantes. De plus, on réalise que c’est tout un écosystème qui s’est construit et qu’une intervention de l’homme pourrait facilement tout déséquilibrer, c’est d’ailleurs pour ça que les visites sont strictement encadrées et que l’extraction de guano est interdite. Nous clôturons la journée une nouvelle fois par la sortie des chauves-souris au crépuscule, moins impressionnant que la veille du fait d’un ciel un peu plus voilé mais toujours très beau à regarder.
Le lendemain, nous repartons à l’aéroport et là, mauvaise surprise au guichet, le prix du billet pour Kota Kinabalu est 3 fois plus cher que sur internet. En effet, la seule compagnie aérienne sait parfaitement qu’il n’y a pas d’internet disponible aux abords du parc par conséquent, les voyageurs comme nous qui n’ont pas pu réserver avant sont pris en otages. C’est une manœuvre détestable de la part de la compagnie (MASwings) mais il faut bien repartir donc nous payons.
Nous nous sommes ensuite dirigés à Kota Kinabalu et sommes donc passés dans l’état du Sabah qui fera l’objet de notre prochain article.
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