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Après la luxuriance du nord de la Thaïlande et la beauté des temples nous partons pour les plages du sud et la jungle sauvage de l’est.

Nous quittons donc Sukhothai et après quelques heures de trajet dans un bus très confortable (les bus thaïlandais sont chers mais très qualitatifs) nous rejoignons la gare Mochit du nord de Bangkok. Cette gare a tout du bordel organisé, elle est immense et de nombreux voyageurs marchent dans tous les sens pour rejoindre les nombreux comptoirs qui vendent les billets. En ce qui nous concerne, il faut prendre un minibus pour rejoindre Rayong et avec l’efficacité de voyageurs qui commencent à être aguerris, nous trouvons directement notre bus en enchainons après une escale de tout juste 20min. Notre arrivée est tardive et comme souvent la gare routière est loin du centre donc il faut prendre un taxi collectif pour rejoindre le centre (c’est de loin la solution la plus économique). Après une courte nuit nous rejoignons enfin la jetée de Ban Phe pour prendre un ferry vers notre île de rêve : Ko Samet. La mer est calme, le ciel bleu est au rendez-vous et la petite île que nous voyons apparaître à l’horizon à l’air parfaite pour se détendre quelques jours avant de reprendre la route.

L’île de Ko Samet est assez petite, on peut en faire le tour en scooter en quelques heures en prenant son temps et globalement à part le scooter et les plages il n’y a pas grand-chose à faire. Nous profitons donc des plages le premier jour. Il faut se l’avouer : boire des cocktails les pieds dans le sable c’est rarement désagréable, en plus nous pouvons profiter du fait d’être 4 pour faire des parties de coinche très engagées. Nous partons le deuxième jour à la découverte de l’île en scooter, les panoramas le long de la route sont très beaux et la découverte de la pointe sud de l’île est une bonne surprise avec ses paysages rocailleux et ses criques cachées. Nous rejoignons l’ouest de l’île pour passer la soirée et admirer le coucher de soleil depuis la plage. Après tous ces bons moments en Thaïlande, il est temps pour nous de dire au revoir à Gwen et Soph car nous continuons notre voyage et elles restent profiter du calme de l’île avant de rejoindre Bangkok, Pékin puis la France. C’est étrange de se quitter après 3 super semaines tout en sachant que nous ne les reverrons pas avant quelques mois mais nous reprenons finalement le ferry qui nous conduira sur de nouveaux sentiers thaïlandais.

Après le ferry, nous enchainons les transports avec efficacité : taxi collectif x2, minibus jusqu’à la gare de Mochit puis bus jusqu’à Pak Chong dans l’est. Au guichet de la gare de Mochit où nous achetons les billets de bus, la vendeuse nous informe que le bus part dans 5 minutes et qu’il faut absolument rejoindre l’autre bout de la gare le plus vite possible. Ni une ni deux nous partons, nous avons tout juste le temps d’attraper un snack et de courir. Le plus drôle c’est que notre vendeuse avait prévenu le chauffeur du bus que nous arrivions, du coup, tous les membres du personnel que nous avons croisé nous ont encouragés et dirigés vers le bon terminal. Nous montons, le bus part et la route continue jusqu’à ce que l’on nous dépose au bord d’une autoroute à Pak Chong. Normalement, le bus aurait dû s’arrêter à la gare routière mais comme nous étions les 2 seuls passagers à s’arrêter là, ils ont préféré nous abandonner en bord de route. Après un long moment sans voir de bus, de tuk-tuk ou de taxis nous décidons de faire du stop et au bout de 20 secondes un pick-up s’arrête. Le père de famille regarde la carte pour voir où est notre guesthouse, ce n’est pas du tout leur route mais il décide de quand même faire un détour de 20 minutes pour nous y conduire. Le genre de geste qui donne le sourire et nous permet d’apprécier la gentillesse des locaux. Enfin arrivés après une longue journée de transport, nous apprécions de poser nos sacs et de faire le premier vrai repas de la journée.

Notre guesthouse organise aussi des tours pour visiter le célèbre parc naturel de Khao Yai, nous avions initialement prévu d’y aller seuls en scooter mais la multitude de recommandations sur internet nous a finalement convaincus de faire la visite avec un guide. La journée commence un peu tard à notre goût, nous partons de la guesthouse à 8h pour une arrivée au parc vers 8h45 sachant que les animaux s’observent plutôt tôt à l’aube… c’est étrange mais passons. En arrivant au parc, notre guide nous donne nos sur-chaussettes anti-sangsues, accessoire bienvenu car après avoir été mordue en Malaisie, je ne souhaite pas renouveler l’expérience. Sur la route nous essayons de voir les éléphants sauvages qui vivent dans le parc, nous tournons un bon moment en voiture et malgré plusieurs alertes reçues par le guide nous ne croisons pas le route des familles de pachydermes, ça sera peut-être pour le soir. Nous pouvons en revanche observer un couple de calaos perché dans les hauteurs d’un arbre. Ces oiseaux sont vraiment très grands (de 80 à 120cm de hauteur!), leur plumage est magnifique et leur bec coloré est superbe, le renard de La Fontaine lui-même n’aurait pas voulu leur disputer un morceau de fromage. Après pas mal de temps en voiture, nous partons pour le fameux trek dans la jungle. En réalité, il s’agissait surtout d’une promenade facile où nous avons surtout attendu en groupe pendant que notre guide partait à l’aventure pour repérer ce qu’avait vu les autres rangers. La frustration mise de côté, nous avons quand même pu observer une famille de gibbons voltigeurs et plusieurs vipères vertes alanguies dans les branchages. Ces serpents dormant pendant la journée, nous avons pu les voir de très près, c’est un animal magnifique malgré la mauvaise réputation qu’il subit. Nous repartons ensuite dans la jeep et le reste de la journée est consacré à la recherche des éléphants. Comme ces derniers ne se sont jamais montrés et que notre guide est devenu assez désagréable sur la fin, nous sommes rentrés avec pas mal de frustration et d’interrogations.

Comme nous avons plusieurs jours devant nous avant de quitter la Thaïlande, nous décidons de retourner dans le parc par nous-même en scooter. Cette fois-ci, le réveil est très matinal car nous voulons arriver dès l’ouverture du parc soit à 7h du matin et nous avons une 30aine de kilomètres à faire pour rejoindre l’entrée. En arrivant nous partons directement sur un sentier de randonnée qui semble abandonné. Nous rêvons déjà de tomber sur un tigre ou a minima un chat sauvage. Que nenni, aucun félin sauvage n’a croisé notre route sur ce sentier, en revanche les sangsues s’étaient donné rendez-vous sur nos chaussures. Nous sommes donc sortis en courant du sentier après 10min de marche en essayant de se débarrasser des dizaines de vampires rentrant dans les chaussures, les pantalons et même les vestes et ce malgré les sur-chaussettes DIY en sacs plastiques (nous avons donc appris que les sangsues ne sont pas dérangées par le fait de manger du plastique pour le traverser). Résultat des courses : seulement 2 morsures pour Pierre, 0 pour moi. Après ce premier imprévu, nous décidons de nous remettre de nos émotions devant un café et en achetant de vraies chaussettes anti-sangsues à la boutique du parc.

Les sangsues nous ayant un peu traumatisés, nous décidons finalement de passer le reste de la matinée à se balader en scooter et nous retenterons les sentiers dans l’après-midi quand le soleil aura chassé ces bestioles désagréables. Nous croisons la route d’une petite loutre qui s’arrête pour nous regarder avant de rejoindre la rivière, d’une famille de porc épics et de nombreux macaques. Finalement, c’est un gibbon blanc qui nous arrête et nous fait partir à l’aventure pour essayer de le retrouver dans la jungle. Nous ne l’avons jamais retrouvé mais lui à du bien rigolé à nous voir chercher. Puis, nous repartons sur le sentier que le guide nous avait fait prendre et bizarrement nous retrouvons les serpents exactement à la même place. Ce sont surement des animaux qui bougent très peu mais nous sommes quand même assez surpris. Après une longue journée, nous reprenons la route vers notre guesthouse pour un repos mérité.

Nous rejoignons finalement Bangkok en bus et nous profitons de nos derniers jours en Thaïlande pour nous reposer avant de partir à la découverte du 4ème pays de notre tour du monde : le Myanmar.

Les derniers jours nous permettent de faire le point sur notre séjour et nous comprenons vraiment pourquoi la Thaïlande est une destination de choix pour de nombreux touristes. Les locaux sont en grande majorité très gentils et toujours prêts à vous renseigner et le pays est plutôt riche et bien organisé, c’est donc facile et confortable de voyager. De plus la Thaïlande offre une grande diversité de paysages entre les diverses régions du pays et son histoire est ancienne et riche. Ce pays est un endroit de rêve pour qui aime voyager et nous regrettons juste que la grande quantité de touristes (dont certains ont des comportements déplacés) conduise une partie des Thaïs à être méfiants et trop souvent à vouloir monter les prix de façon aberrante. Mais on commence à être prévenus et ces petites « arnaques » ne nous empêchent pas d’apprécier la gentillesse de la majorité des locaux et la beauté des paysages et de la faune thaïlandaise.

Mise à jour : décembre 2018

Nous souhaitons nous rendre au Laos par voie terrestre. Le seul itinéraire pour cela oblige à repasser par la Thaïlande. Ainsi, après avoir franchi la frontière terrestre entre le Myanmar (Myawaddy) et la Thaïlande (Mae Sot), nous prenons un premier bus direction Tak puis un deuxième bus pour rejoindre Chiang Rai. C’est une ville réputée pour son temple blanc que nous n’avions pas eu le temps de faire au cours de notre premier séjour en Thaïlande, nous en profitons donc pour faire une pause de 2 jours entre 2 passages de frontières.

L’arrivée à Chiang Rai est un peu laborieuse puisque nous débarquons du bus à 1h30 du matin, et comme la gare routière est assez loin du centre-ville, nous n’avons pas d’autre choix que de prendre un taxi. Notre choix se porte sur un tuk-tuk et nous tentons une négociation, mais il faut savoir s’avouer vaincus, nous sommes crevés et comme nous sommes les seuls clients, il y a peu de chance que la négociation aboutisse. Le chauffeur nous accorde 10 baths de réduction pour le geste, c’est toujours ça. Nous arrivons enfin à notre guesthouse et nous ne pouvons que bénir la logeuse qui nous a laissé la porte de la chambre ouverte avec les clés à l’intérieur pour que nous puissions rentrer sans problème.

Les 2 jours suivants, nous en profitons pour découvrir la ville qui est assez agréable. Nous rentrons avec surprise dans un bar à chats, palace pour les félins qui disposent de toute liberté pour jouer, dormir et tenter de manger/boire les consommations des clients non attentifs. Nous partons voir le fameux temple blanc au sud de Chiang Rai. Il est juste incroyable, l’un de nos coup de cœur depuis le début du voyage. Les décors immaculés sont très riches et tout à fait dans le style des temples thaïlandais avec des bouddhas, des dragons et de grands bassins remplis de poissons. Mais l’entrée du temple est vraiment unique car on trouve un décor lugubre et un peu morbide avec des têtes d’hommes et d’animaux apparemment en grande souffrance, des crânes et une mer de mains suppliantes tentant de s’extraire de la fange ou réclamant des offrandes. Juste après, on arrive sur un pont magnifique gardé par 2 soldats qui semblent repousser les démons. C’est un contraste très particulier entre la beauté du temple et le caractère presque infernal de l’entrée. Nous repartons quand même très contents de cette visite.

Nous découvrons ensuite la « black house », demeure d’un artiste thaïlandais assez rock’n roll pour son temps. C’est une visite très étrange car on trouve des éléments très modernes dans ses œuvres mais l’artiste semblait quand même pas mal obsédé par les phallus démesurés et les animaux morts. En effet, une grande partie de sa collection comprend des statues d’hommes avec des proportions qui tiendraient plus du handicap qu’autre chose et on trouve aussi de nombreuses fourrures et cranes d’animaux (crocodiles, serpents, requins, ours, cervidés, …). Bref, cette visite est assez amusante mais je pense que nous n’avons pas compris toutes les intentions de l’artiste.

Après une nouvelle visite à nos amis matous du bar à chats, nous repartons sur la route en direction du Laos en espérant que le passage de la frontière se passera bien.

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